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Château de Miécourt - Invitation aux voyages

(article paru dans La Baroche, N° 101, sept. 2009)
 
Dans l’été qui s’alanguit, peu d’activités au château. L’excursion annuelle de la Fondation. Deux expositions de fin d’été qui invitent à la balade. Et une à venir, un voyage dans le temps…
 
La première invitation, c’est celle de faire le tour du site. Le «jardin à la française»,  avec ses terre-pleins de gazon et ses allées propres donne envie de s’y promener. Un cyprès a été planté au milieu, entouré de thuyas.
Le sentier de l’arboretum offre le loisir de musarder parmi les jeunes arbres et les moins jeunes. C’est prétexte à faire un brin de causette aux ânes de Judith, puis à jauger les remparts, dont les proportions imposantes ne sont visibles que de l’extérieur. Rendu dans la cour, on réalise de près l’urgence des travaux à venir. Au moins, les murs des bâtiments sont débarrassés de l’échafaudage…
 
 
Excursion annuelle
 
La deuxième invitation, c’est  la sortie annuelle des Amis du château. En l’organisant chaque été, Jacqueline et Christian Spechbach veillent à entretenir le moral des troupes. La sortie a eu lieu le samedi 29 août dernier et n’a pas failli à la tradition: un cocktail savamment dosé d’excursion, de culture muséographique et de gastronomie, trois dimensions aussi agréables qu’utiles à la Fondation. Les Amis du château de Miécourt avaient rendez-vous à la buvette du Port de Neuchâtel pour le café-croissant matinal. A dix heures, ce fut l’embarquement pour une balade sur les lacs de Neuchâtel et de Morat. Le grand air du large, à défaut d’exercice,  creuse l’appétit. Mais voici Morat, sa terrasse de restaurant au bord du lac qui tombe pile poil pour calmer la faim... et renforcer les liens d’amitié. De retour au point de départ dans la capitale, quelques centaines de mètres à peine attendaient les intrépides excursionnistes jusqu’au Musée d’Art et d’Histoire pour y visiter l’exposition « Le monde selon Suchard ». Fascinante aventure industrielle que celle d’un maître chocolatier parti à la conquête du monde ! L’excellence et la culture d’entreprise neuchâteloises ne se cantonnent pas aux seules grandes maisons horlogères.
Dix-sept heures trente déjà ? Je ne sais quel électro-aimant vous attirait irrésistiblement sur la terrasse de Bôle, avec son panorama féerique dominant le lac de Neuchâtel et les Alpes. D’une année à l’autre, l’accueillante maison Spechbach est devenue l’incontournable rendez-vous de la soirée. Petite séance du Conseil de fondation pour faire le point, et l’on passait à l’apéritif et au repas préparés et servis de mains expertes. Il y a des jours, n’est-ce pas, où la vie est belle, vraiment. Alors, qu’est-ce qu’on dit ? On dit : merci Jacqueline, merci Christian !
 
 
ViaJura Regio,par monts et par vaux
 
Comme annoncé dans le dernier numéro  de « Miécourt douce campagne/ Le Barotchais », la troisième invitation visait à faire découvrir au public la richesse des itinéraires touristiques et culturels sur le tracé reliant Bâle à Delémont par le sud de l’Alsace et celui de Bâle à Bienne par Laufon, Moutier et le Pierre-Pertuis. L’exposition de Pro Jura avait lieu au château. Vernie le vendredi 4 septembre, elle s’est tenue tous les samedis et dimanches du mois, et vient donc de s’achever. En vingt-huit grands panneaux et plus d’une centaine de photos, on goûtait au charme du «petit chemin qui sent la noisette», s’attardant ici et là au gré des étapes sur les beautés cachées de nos villages et de nos cités.
 
 
Alain Second, photographies
 
Les photos du mulhousien Alain Second à leur manière sont aussi une invitation au voyage… entre la photographie et la peinture. Cet artiste inclassable s’est attaché depuis plus de vingt ans à immortaliser les traces laissées par des artisans (carrossiers, peintres en bâtiment) lorsqu’ils ajustaient leurs couleurs. «Partis en laissant des traces…» Ces ouvriers sont partis, leurs lieux de travail ont été abandonnés, mais les traces sont restées. Alain Second les a recensées, c’est un travail de mémoire. De plus, grâce à son art de la composition, le résultat photographique évoque les grands peintres non figuratifs : Poliakoff, Rothko, Kandinski ou de Staël. L’exposition sera inaugurée le 2 octobre, et se poursuivra tous les week-ends jusqu’au 25 octobre.
 
 
Et si le sol nous était conté ?
 
Lorsque l’on a creusé les canalisations il y a une douzaine d’années, des fouilles archéologiques ont été entreprises dans la cour entre les habitations et le rural. On a trouvé des objets fort intéressants, notamment des terres cuites que l’on peut dater du 6e au 8e siècle, des poteries des 14e et 15e siècle, ainsi que de la céramique des 17e et 18e siècle. Le Service archéologique du canton du Jura est disposé à les mettre à la disposition de la FACMI pour une exposition permanente. Le public pourra les découvrir au château, on l’espère, d’ici la fin de l’année 2010. /mj/jlm/