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Arboretum

Historique


A l’époque où les Princes-Évêques de Bâle vivaient au Château de Porrentruy, c’est la famille vassale DE SPECHBACH qui occupait le site du Château de Miécourt. Elle gérait, pour le compte du souverain, un grand domaine agricole qui possédait un verger de 600 arbres fruitiers d’essences diverses. 

Après la Révolution française, les terres du Prince-Évêque sont retournées en mains d’agriculteurs locaux, probablement à partir de 1803. 

En 1995, la Fondation des Amis du Château de Miécourt (FACMI) est créée. Elle achète le site du château aux descendants de la dernière famille d’agriculteurs qui est propriétaire du lieu, la famille Zutter. C’est Johann Zutter (1883 - 1943) et son épouse Marie (1878 – 1946), née Grunder, originaires de Wahlern (BE) qui l’avaient acheté à la famille Blaser, en 1915. Une grande partie des vergers historiques avait déjà disparu. 

Un des premiers buts de la FACMI est de sauvegarder les arbres fruitiers présents sur la parcelle du château. En collaboration avec l’Association pour la Sauvegarde de la Baroche (ASB), elle cherche de l’aide pour le financement de l’installation d’un arboretum autour des anciens remparts du Château de Miécourt, en conservant les vieux arbres à hautes tiges et en en plantant de nouveaux (fig. 1). 

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Fig. 1. Vue du site du Château de Miécourt.
On distingue les emplacements des nouveaux arbres plantés par leurs barrières de protection.
Miécourt, 19.08.2017. © Jean-Louis Merçay

 

La FACMI reçoit immédiatement l’aide de la Fondation Audemars Piguet pour les Arbres, au Brassus. C’est elle qui finance l'entièreté du projet de restauration en 2009 et qui a soutenu, depuis et à plusieurs reprises, les aménagements et l’entretien de l’arboretum. Une stèle a été érigée dans l’angle nord-est de la parcelle pour rappeler au public la collaboration de la Fondation à ce projet et pour la remercier de son soutien (fig. 2). Le texte figurant sur la stèle de l’arboretum s’est dégradé au fur et à mesure des années. Dès l’automne 2023, il aura une nouvelle teneur (fig. 3) et le logo de notre partenaire financier sera lui aussi actualisé. 

             

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Fig. 2. Stèle et ancien texte marquant le financement de l’arboretum par la Fondation Audemars Piguet pour les Arbres.
Miécourt, le 16 octobre 2023. © Denis Burgerey

 

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Fig. 3. Nouveau texte figurant sur la stèle de l’arboretum.

 


Situation actuelle


En 2014, un plan détaillé de l’arboretum a été réalisé par Jean-François Comte (fig. 4). 

Depuis, les emplacements sont restés, certains arbres ont péri. Ils ont été remplacés ou le seront dès que les conditions météorologiques le permettront (précipitations suffisantes). 

En automne 2023, l’Arboretum de la Baroche se constitue de 58 arbres fruitiers : 28 pommiers, 4 poiriers, 14 pruniers (dont 7 damassiniers), 1 cognassier, 2 cerisiers, 1 mirabellier, 8 hautes tiges d’anciennes variétés (4 pommiers, 4 poiriers), dont certaines sont devenues très rares dans la région (fig. 5).

 

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Fig. 4. Plan de l’arboretum en 2014. © Jean-François Comte. 

 

Pour son entretien, la FACMI a décidé de confier les travaux usuels à un groupe d’arboriculteurs constitué de Clovis Boéchat, Gilles Caillet, Michael Caillet et Jean-Pierre Babey. La FACMI prend en charge les frais d’entretien annuel et permet aux arboriculteurs de récolter les fruits du verger. 

Parallèlement, les terrains agricoles sur lesquels sont implantés les arbres fruitiers sont loués à un agriculteur local, Yvan Schori. Pour tondre l’herbe qui pousse entre les arbres, le locataire utilise des moutons ou des génisses. Pendant ces périodes de pâture, les fruitiers sont protégés par une clôture électrique.

 

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Fig. 5. Vieille variété locale de pommes (Rose d’Ajoie).
Miécourt, le 19.09.2009. © Jean-Louis Merçay. 


 

Nouvelle initiative


Depuis 2021, deux ruches ont été installées par Gilles Caillet, qui est aussi apiculteur, sur le site de l’Arboretum de la Baroche, au Château de Miécourt. En 2022, une troisième ruche a été mise en place. Les abeilles participent activement à la pollinisation des fleurs des arbres fruitiers et produisent du miel de qualité (fig. 6). 

 

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Fig. 6. Pot de miel de fleurs obtenu sur le site du Château de Miécourt en 2023.
© Michel Juillard